Trentenaires
Trentenaires on s'enterre
Avant d'être centenaires
Trentenaires on se perd
A être les aînés de nos pères
Trentenaires on digère
D'être le pont des générations sans repères
Entre les jeunes robotisés
Jusqu'à leurs danses aseptisées
Et les aînés qui ne veulent plus parler
Le fossé s'est créé
Même leur langage s'est éloigné
Trentenaires on s'enterre
Avant d'être centenaires
Trentenaires on se perd
A être les aînés de nos pères
Trentenaires on digère
D'être le pont des générations sans repères
Reste les trentenaires comme messagers
Quand ils ne servent pas de boucliers
En décodeurs de déconeurs
En médiateurs de deux mondes guetteurs
La passion n'a pas lâché
Trentenaires on s'enterre
Avant d'être centenaires
Trentenaires on se perd
A être les aînés de nos pères
Trentenaires on digère
D'être le pont des générations sans repères
Entre les internés d'une vie rangée
Et les internautes d'une toile branchée
Entre les lettrés camisolés
Et les SMeurs acharnés
Les trentenaires frôlent la déraison
Goûte au supplice de la dépression
A la recherche d'une île où se perdre
De leur quotidien mettre un terme
Le coeur lourd et le verbe haut
L'âme en mal de jour par le fardeau
Les trentenaires sont dépassés et paumés
Comme une pomme dans un champ de
blé
Tous droits réservés par Ingrid Barbier
Chanson écrite le 13/09/2009 par Ingrid Barbier